Saviez-vous que ?

Vous pourriez obtenir un service de collecte gratuit de votre municipalité, même pour un hôpital!
Certains établissements travaillent en étroite collaboration avec les municipalités sur lesquelles sont situées leurs installations et bénéficient ainsi gratuitement de bacs 360L ou de conteneurs extérieurs pour y déposer les PVM qu’ils génèrent.

La collecte sélective est un mode de récupération qui permet de cueillir des matières résiduelles pour en favoriser la mise en valeur. La collecte sélective procède par apport volontaire à un point de dépôt (point de vente, cloche, conteneur, déchetterie ou ressourcerie) ou de porte à porte.

Voici une liste non-exhaustive d’objets pouvant se retrouver dans la collecte sélective :

Plastique rigide : bouteille d’eau, de jus, etc, bouteilles d’huile et de vinaigre, bouteilles de savon (lessive javel), couvercles et bouchons, pots de crème glacée, margarine, yogourt, contenants et emballages de produits alimentaires, contenants pour les fruits (sauf N°6), contenants de produits de beauté, de santé et d’entretien ménager, emballages transparents pour petits appareils électroniques, contenants d’œufs transparents, contenants pour plats « prêt à manger », etc.

Plastique souple : sacs d’emplettes, sacs à pain non souillé, pellicule d’emballage des sacs de lait, de papier de toilette, essuie-tout, etc

Verre : bouteille de vin, de jus, d’eau, etc., bouteille d’huile et de vinaigre, pots pour aliments et produits (excluant le verre consigné).

Métal : boite de conserve, couvercles et bouchons, canettes et contenants d’aluminium ne portant pas la mention « consignée Québec », assiettes, contenants et papier d’aluminium (même souillés)

CONTEXTE DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ
ET DE SERVICES SOCIAUX QUÉBÉCOIS

Les plastiques non médicaux sont trouvés principalement aux services alimentaires (p. ex. emballages et contenants alimentaires variés) mais également dans les magasins, les buanderies et les services d’hygiène et salubrité. On les trouve également en petites quantités un peu partout dans les bureaux, les salles d’attente et les salles de réunion.

Les métaux assimilés aux PVM sont essentiellement liés à l’alimentation, p. ex. des boites de conserve, des canettes de boissons, des plats en aluminium.

Le verre est très peu présent. On en trouve de temps à autres sous forme de bouteilles ou encore sous la forme de biberons.

D’après le portrait de la gestion des matières résiduelles dans le sous-secteur institutionnel au Québec dressé par NI Environnement et RECYC-QUEBEC, entre 2004 et 2009 le réseau de la santé aurait éliminé 8 275 tonnes/an de PVM mélangé. Le taux de récupération estimé pour les PVM dans cette étude est de 19,3 %.

Si l’on se base sur des études de caractérisation des matières résiduelles réalisées par SSE, les PVM représentent en moyenne :

Les installations de santé et de services sociaux vivent quelques enjeux en lien avec la récupération des PVM, notamment :

  • Manque d’espace à l’intérieur ou à l’extérieur pour les entreposer
  • Problèmes d’odeurs
  • Manque de connaissances concernant les matières qui sont acceptées dans la collecte sélective
  • Coûts associés à la récupération qui peuvent être élevés
  • Santé et sécurité au travail (coupures, poids)

COMMENT GÉRER LES PVM SELON LE PRINCIPE DES 3 RV ?

Pratiques d’approvisionnement – Privilégier les fournisseurs qui ont des bonnes pratiques en GMR (utilisation d’emballages recyclables entre autres) et choisir des contenants sains pour l’environnement ou la santé humaine (p. ex. Boîtes de conserve sans BPA).

 Réduction à la source – Voici quelques exemples d’actions qui permettent de réduite à la source les PVM : uiliser de la vaisselle lavable,  bannir les pailles en plastique, encourager l’utilisation de tasses/verres/bouteilles d’eau ou de jus réutilisables, éliminer les bouteilles d’eau, opter pour des contenants de grands volumes (p. ex. produits d’entretien ménager, jus, sauces).

Réemploi – Des activités de bricolage peuvent être développées pour les résidents en CHSLD (voir le projet Add’AGE en France). Aux services alimentaires, les chaudières de 20L qui contiennent des aliments peuvent être réutilisées pour d’autres usages, p. ex. dons de nourriture à des organismes, bacs de collecte des résidus alimentaires en vue d’être compostés, etc.

 

Recyclage – Afin de recycler, il peut être utile d’installer des ilots de récupération dans les endroits clés : cafétéria, couloirs, près des entrées. Il est impératif d’offrir des activités de sensibilisation et de formation aux employés ; selon notre expérience, la discrimination des matières PVM acceptées par la collecte sélective n’est pas acquise par les générateurs à qui on demande de trier leurs matières.

ÉTAPES À SUIVRE POUR METTRE EN PLACE OU
AMÉLIORER UN SYSTÈME DE RÉCUPÉRATION DES PVM

1. Estimer les quantités
Estimer la quantité de PVM générés (volumes ou poids) dans chaque installation. Si le récupérateur n’est pas en mesure de fournir les quantités récupérées annuellement ou si les PVM sont envoyés à l’élimination, il est possible d’en estimer les quantités de deux façons : en pesant les PVM générés pendant une semaine et en extrapolant sur une année ; en comptabilisant le nombre de contenants de PVM collectés par année par le récupérateur et en utilisant le facteur de conversion disponible dans le fichier Excel « Estimateur de génération de matières résiduelles » disponible sur le site de RECYC-QUÉBEC.

Connaissez-vous les volumes générés annuellement ?

2. Répertorier les départements générateurs
Identifier les départements qui en génèrent le plus (cf. loi de Pareto – identifier les 20% de départements qui génèrent 80% des PVM) et concentrer les efforts sur ceux-ci dans un premier temps.

Savez-vous quels départements génèrent ces matières ?
Savez-vous si vous valorisez (réemploi, recyclage) cette matière actuellement ?

3. Contacter différents partenaires de récupération et sélectionner le fournisseur
Sur la base des quantités générées annuellement, il est possible d’identifier le système et le fournisseur de collecte les mieux adaptés, permettant de réduire les coûts de gestion.

Savez-vous quel fournisseur collecte actuellement ces matières ?
Avez-vous signé un contrat ou une entente avec ce fournisseur ?
Connaissez-vous le contenu de ce document ?
Des frais sont-ils associés à ce contrat/cette entente ?
Avez-vous déjà effectué des visites surprises chez votre fournisseur ?

4. Exiger du fournisseur
La traçabilité des PVM et un rapport détaillé des quantités récupérées.

Savez-vous où s’en vont ces matières une fois qu’elles quittent votre établissement ?
Exigez-vous un bilan annuel faisant état du devenir précis de ces matières (traçabilité) ?
Avez-vous élaboré une procédure pour assurer l’uniformisation et la pérennité du système de collecte que vous avez mis en place ?

5. Élaborer une procédure
Pour l’uniformisation et la pérennité du système de récupération des PVM.

6. Identifier le type de bacs à privilégier
En impliquant les intervenants terrain, identifier le type de bacs à privilégier dans chacun des départements générateurs et l’endroit où les placer. Ces décisions doivent se baser sur les quantités générées et l’espace disponible dans chaque département, mais aussi en fonction du système de collecte en place avec le partenaire de récupération.

Dans quels contenants placez-vous ces matières ?
Combien de contenants avez-vous ?  Où sont-ils placés ?
Que faites-vous avec une fois qu’ils sont pleins ?
Sont-ils fournis gratuitement par votre fournisseur de services ?

7. Mettre en oeuvre une campagne de communication
Permettant de sensibiliser et informer l’ensemble du personnel de l’établissement sur le système de récupération des PVM en place.

SUIVEZ-MOI : la bouteille en plastique

source : Eco-Emballages