PLASTIQUES 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Pour aider au recyclage des articles jetables, la Société de l’industrie plastique a conçu en 1988 un système de marquage par type de matière plastique, le code d’identification des résines. Un emballage utilisant ce système est marqué d’un triangle fléché à l’intérieur duquel se trouve un numéro indiquant le type de plastique utilisé.
QUESTIONS ÉVALUATIVES
Savez-vous quels départements génèrent ces matières ?
Connaissez-vous les volumes générés annuellement ?
Exemple probant :
CISSS de Laval (bâtiments du CSSS de Laval)
SSE a réalisé une caractérisation des matières résiduelles dans plusieurs bâtiments du CSSS de Laval entre 2009 et 2011 : À la Cité de la santé, les quantités de plastiques générées annuellement sont de 48 tonnes, soit 6 % des matières résiduelles générées par les activités de l’hôpital. Outre aux services alimentaires, on retrouve la majorité des plastiques sur les unités médicales. Au centre d’hébergement Rose-de-Lima, les quantités de plastiques générées annuellement sont de 2 tonnes, soit 2 % de l’ensemble des matières résiduelles générées par le CH. Au CLSC des Mille-îles, les quantités de carton générées annuellement sont de 400 kilos, soit 2 % de l’ensemble des matières résiduelles générées par le CLSC.
Savez-vous si vous valorisez (réemploi, recyclage) cette matière actuellement ?
Dans quels contenants placez-vous ces matières ?
Combien de contenants avez-vous ?
Où sont-ils placés ?
Que faites-vous avec une fois qu’ils sont pleins ?
Sont-ils fournis gratuitement par votre fournisseur de services ?
Exemples probants :
CISSS de la Montérégie-Ouest (bâtiment du CSSS du Suroît)
L’hôpital du Suroît dispose d’un conteneur extérieur 14 verges cube, le CH Docteur-Aimé-Leduc, de six bacs 360 litres et le CH Cécile-Godin de 3 bacs 360 litres. Ces contenants sont fournis gratuitement par le fournisseur de services.
Savez-vous quel fournisseur collecte actuellement ces matières ?
Avez-vous signé un contrat ou une entente avec ce fournisseur ?
Connaissez-vous le contenu de ce document ?
Des frais sont-ils associés à ce contrat/cette entente ?
Avez-vous déjà effectué des visites surprises chez votre fournisseur ?
Exemple probant :
CISSS de la Montérégie-Ouest (bâtiment du CSSS du Suroît)
À la suite de l’adoption de sa politique de développement durable, le CSSS du Suroît a travaillé main dans la main avec la MRC de Salaberry-Beauharnois pour mettre en place la récupération du plastique-verre-métal dans trois de ses bâtiments : l’hôpital du Suroît et les centres d’hébergement Docteur-Aimé-Leduc et Cécile-Godin. Résultat : les trois bâtiments bénéficient de la récupération gratuite, étant inclus dans la collecte municipale. L’entente établie avec la MRC est d’une durée d’un an.
Savez-vous où s’en vont ces matières une fois qu’elles quittent votre établissement ?
Exigez-vous un bilan annuel faisant état du devenir précis de ces matières (traçabilité) ?
Avez-vous élaboré une procédure pour assurer l’uniformisation et la pérennité du système de collecte que vous avez mis en place ?
RÉFÉRENCES
CONTEXTE
Les établissements de santé sont de grands consommateurs de matières plastiques. Au cours des dix dernières années, de nombreux produits médicaux jetables ont remplacé les produits initialement en métal qui étaient stérilisés et réutilisés un très grand nombre de fois. À cela s’ajoutent des emballages divers et variés. Tous ces plastiques, souvent propres et même stériles, se retrouvent dans les déchets généraux et sont envoyés à l’enfouissement malgré leur potentiel de valorisation. Cette façon de faire engendre des impacts négatifs, tant sur la qualité de l’environnement que sur la santé humaine, tout en engendrant des coûts liés à l’enfouissement… alors que ces matières pourraient bénéficier d’une fin de vie plus écologique.
OBJECTIFS GOUVERNEMENTAUX
Selon la politique québécoise de gestion des matières résiduelles, plan d’action 2011-2015, il faut atteindre un taux de recyclage de 70 % pour les plastiques.
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SANITAIRES
Bien qu’omniprésent dans nos vies, le plastique ne s’avère pas être le meilleur choix environnemental en terme de contenant. En effet, une étude française a montré que la fabrication d’une bouteille en plastique #1 de 250 ml nécessite 278% d’énergie et 371% de ressources non renouvelables en plus que la fabrication d’un contenant de même dimension en carton. Bien entendu, la bouteille en plastique #1 se recycle mieux que le contenant en carton ; cela ne suffit cependant pas à compenser les importantes émissions de CO2 générées, notamment, lors de sa fabrication puisque les émissions de GES émises par l’ensemble du cycle de vie de la bouteille en plastique sont plus de 3,5 fois supérieures à celles émises par le contenant en carton.
Sans compter qu’en fin de vie, les plastiques sont souvent enfouis ou incinérés. Leur incinération génère ainsi des polluants organiques persistants (POP), dont des dioxines qui font partie des 12 « produits sales » du Programme pour l’Environnement de l’ONU en raison de leur effet cancérigène et des problèmes immunitaires, endocriniens et reproducteurs qu’ils peuvent induire.
Au Canada, on a évalué que l’incinération médicale est la source de 16 des dioxines que l’on trouve dans l’atmosphère. Le secteur de la santé est ainsi le second secteur d’activité économique en importance qui génère ces substances hautement toxiques.
RECYCLAGE ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES
- Recycler une tonne de plastique #1 permet d’éviter l’émission de 2,29 tonnes d’équivalent CO2.
- Recycler une tonne de plastique #2 permet d’éviter l’émission de 1,53 tonne d’équivalent CO2.