SAVIEZ-VOUS QUE ?

Depuis 2012, un écofrais est ajouté au prix de vente des piles. Ce frais permet de financer le programme de collecte gratuite des piles par le programme à but non lucratif d’Appel à Recycler.

Bien que les piles et batteries au plomb soient acceptées par le programme Appel à Recycler, vous avez tout intérêt à les séparer des autres piles et batteries car elles ont une très bonne valeur de revente (0,70$/lb en mai 2017). Plusieurs établissements de santé et de services sociaux les vendent ainsi à des récupérateurs de métaux et alimentent un Fonds vert.

CONTEXTE DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ
ET DE SERVICES SOCIAUX QUÉBÉCOIS

RECYC-QUEBEC estime que 120 millions de piles sont consommées au Québec chaque année. Les piles sont omniprésentes dans les établissements de santé et de services sociaux, permettant de faire fonctionner une multitude d’appareils médicaux et non médicaux. Leur traitement en fin de vie est donc important à prendre en compte dans la gestion des matières résiduelles.

Les installations de santé et de services sociaux vivent quelques enjeux en lien avec la récupération des piles, notamment :

  • Identification de tous les générateurs de piles
  • Mise en place d’un système adapté de récupération des piles, amenant les générateurs à les récupérer plutôt que de les jeter à la poubelle
  • Manque de participation du personnel des départements générateurs souvent associé à un manque de connaissances des impacts liées à leur geste
  • Importance de faire affaire avec un récupérateur reconnu, garantissant un traitement respectueux de la santé et de l’environnement

COMMENT GÉRER LES PILES SELON LE PRINCIPE DES 3 RV ?

Pratiques d’approvisionnement – Pour certaines utilisations bien ciblées (ex. télécommandes de matériel audio-visuel, appareils photo, souris informatique, lampes torches), des piles rechargeables pourraient facilement remplacer les piles à usage unique. Avec un peu d’organisation, des départements ciblés pourraient gérer la recharge de leurs piles.

 Réduction à la source – Le Plan d’action 2011 – 2015 de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles est soutenu par quatre programmes d’aide financière, dont l’un est axé sur la réduction à la source. La réduction des quantités de matières utilisées pour la fabrication des piles passe par l’écoconception et la faisabilité électrochimique, et non par la diminution de la quantité de piles résiduelles générées à court ou moyen terme. Le monde technologique dans lequel nous vivons ne permet qu’une chose : réduire certaines matières dangereuses à l’intérieur des piles grand public – comme c’est le cas pour les piles au mercure, les piles carbone-zinc ou encore des piles nickel-cadmium.

Réemploi – Les piles utilisées en cardiologie pourraient, avec un peu d’organisation être réutilisées dans d’autres départements pour d’autres usages.

 

Recyclage – Depuis la mise en place de la Responsabilité élargie des producteurs (piles), il est très facile de faire récupérer gratuitement les piles grâce au programme Appel à Recycler. Une fois collectées par Appel à Recycler ou l’un de ses partenaires de collecte, les piles sont triées par type et par composition chimique. Les piles et batteries recyclées entrent dans la fabrication de nouveaux produits.

Pour connaître la liste des piles acceptées dans le cadre de la REP

ÉTAPES À SUIVRE POUR METTRE EN PLACE OU
AMÉLIORER UN SYSTÈME DE RÉCUPÉRATION DES PILES

1. Estimer les quantités

Estimer la quantité de piles générées (poids) dans chaque installation. Si ces données ne sont pas disponibles, les statistiques d’achat de piles donneront une bonne estimation du nombre de piles générées en une année. Cette donnée sera probablement sous-estimée puisque les employés apportent généralement leurs piles personnelles lorsqu’ils ont accès à un système de récupération sur leur lieu de travail.

Connaissez-vous les volumes générés annuellement ?

2. Répertorier les départements générateurs
Identifier les départements qui en génèrent le plus (cf. loi de Pareto – identifier les 20% de départements qui génèrent 80% des piles) et concentrer les efforts sur ceux-ci dans un premier temps. Identifier en parallèle des zones publiques où placer des contenants de récupération.

Savez-vous quels départements génèrent ces matières ?
Savez-vous si vous valorisez (réemploi, recyclage) cette matière actuellement ?

3. Contacter Appel à recycler
Outre les quelque 3 392 points de dépôt de récupération, dont 1 670 points de dépôt publics, Appel à Recycler offre des options flexibles aux organisations pour la collecte et le recyclage des piles et batteries (ensemble de collecte avec connaissements préaffranchis  et expédition de boîtes ainsi que transport en vrac). Le programme est gratuit et un retour automatique de boîtes s’effectue lors de la réception de boîtes pleines. Pour de plus amples renseignements, ou pour s’inscrire comme point de dépôt, il faut communiquer avec le Service à la clientèle au 1-888-224-9764 ou visiter le site web d’Appel à Recycler.

4. Exiger du fournisseur
La traçabilité des piles et un rapport détaillé des quantités récupérées.

Savez-vous où s’en vont ces matières une fois qu’elles quittent votre établissement ?
Exigez-vous un bilan annuel faisant état du devenir précis de ces matières (traçabilité) ?
Avez-vous élaboré une procédure pour assurer l’uniformisation et la pérennité du système de collecte que vous avez mis en place ?

5. Élaborer une procédure
Pour l’uniformisation et la pérennité du système de récupération des piles.

6. Identifier le type de bacs à privilégier
En impliquant les intervenants terrain, identifier le type de bacs à privilégier dans chacun des départements générateurs et l’endroit où les placer. Ces décisions doivent se baser sur les quantités générées et l’espace disponible dans chaque département. Encourager les employés (et les visiteurs?) d’apporter leurs piles personnelles.

Dans quels contenants placez-vous ces matières ?
Combien de contenants avez-vous ?  Où sont-ils placés ?
Que faites-vous avec une fois qu’ils sont pleins ?
Sont-ils fournis gratuitement par votre fournisseur de services ?

7. Mettre en oeuvre une campagne de communication
Permettant de sensibiliser et informer l’ensemble du personnel de l’établissement sur le système de récupération des piles en place

Impacts santé environnement

Les piles et les accumulateurs contiennent des métaux lourds (mercure, zinc, plomb, cadium) en grandes quantités qui sont dangereux à la fois pour la santé en raison de leurs propriétés corrosives ou réactives et pour l’environnement. En effet, une pile au mercure jetée dans la nature suffit pour contaminer 1m3 de terre et 1 000 000 de litres d’eau pendant 50 ans. Par ailleurs, les intoxications au mercure sont possibles par inhalation ou ingestion et peuvent alors provoquer des troubles neurologiques : tremblements, difficultés d’élocution…

Le cadmium est un métal jugé toxique et certains gouvernements réglementent son élimination. S’il fait partie du flux de déchets solides, son traitement peut nuire gravement à l’environnement et aux processus de gestion des déchets. Les piles et les batteries Ni-Cd devraient être recyclées de manière responsable et tenues à l’écart du flux de déchets solides.

Les piles et batteries au lithium-ion ne devraient pas entrer dans le flux de déchets solides et leur élimination est réglementée au Canada. Elles sont facilement recyclables et il est facile d’utiliser leurs sous-produits pour créer de nouveaux produits.

L’effet des petites piles scellées au plomb acide (PPSPA) sur l’environnement et sur les processus de gestion des déchets peut être grave. Les PPSPA devraient être recyclées de manière responsable et tenues à l’écart du flux de déchets solides.

Les piles et batteries Ni-MH contiennent des éléments moyennement toxiques et devraient être tenues à l’écart du flux de déchets solides. Leur contenu est facilement recyclable et peut servir à créer de nouveaux produits. Dans certaines provinces, comme le Manitoba, il est illégal de se débarrasser de tout type de pile et batterie rechargeable dans les ordures ménagères.

Les piles et batteries Ni-Zn contiennent des éléments moyennement toxiques et devraient être tenues à l’écart du flux de déchets solides. Leur contenu est facilement recyclable et peut servir à créer de nouveaux produits. Le traitement des piles par des fours capables de les fondre à 1 200 degrés pour en récupérer les métaux lourds rejette de substances toxiques telles que dioxines ou furanes.

Une seconde vie pour vos piles

source : La quotidienne

Cycle de vie