SAVIEZ-VOUS QUE ?

Depuis 2001,  Éco-Peinture offre gratuitement un programme de récupération de la peinture architecturale au Québec. Le financement de ce programme est assuré par un écofrais versé sur chaque contenant de peinture mis en marché dans la province. Chaque année, c’est en moyenne plus de 7 millions de kilos de résidus et de contenants de peinture qui sont récupérés au Québec grâce au réseau de récupération mis en place par Éco-Peinture. Ce service est ouvert à tous les citoyens et les ICI qui désirent recycler les produits visés par le Règlement sur la récupération et la valorisation de produits par les entreprises.

PRODUITS ACCEPTÉS PAR ÉCO-PEINTURE
Peintures résidentielles : Apprêts et peintures (latex, alkyde et émail), peintures à métal et antirouille, peintures aluminium, peintures à mélamine, peintures à piscine, peintures marines (à bateau), ne contenant aucun agent antisalissure. Peintures en arérosol: Toutes les peintures en aérosol : usage général, industriel, automobile, artistique et marquage du bois. Teintures intérieures et  extérieures liquides.  Protecteurs: Protecteurs à bois et à maçonnerie, protecteurs à asphalte (à l’eau ou latex seulement), vernis, gommes-laques (Shellac), huiles de protection et de finition. Contenants et aérosols de peintures vides.

PRODUITS NON ACCEPTÉS PAR ÉCO-PEINTURE
Peintures industrielles : Apprêts et peintures pour usage industriel, peintures à signalisation routière, peintures à retombées sèches (Dryfall). Peintures automobiles. Peintures à usage spécialisé: Peintures à deux composants (Époxy), peintures conçues pour usage artistique, peintures antisalissures (ou peintures antifouling), produits de préservation ou pour la conservation du bois catégorisés comme pesticides. Produits connexes à la peinture: Décapants, solvants et diluants, coulis, plâtre, ciment à joints, bois plastique et revêtements spécialisés (ex. : Stucco), adhésifs et colles, produits (ou enduits) pour toiture et fondation, produits pour entrée asphaltée et bouche-fissures, nettoyeurs et produits de polissage (ex. : nettoyeur à patio, huile de citron). Contenants non identifiés ou sans étiquette: Peintures dans des contenants en verre.

 

CONTEXTE DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ
ET DE SERVICES SOCIAUX QUÉBÉCOIS

Les peintures sont utilisées de façon régulière dans les établissements de santé et de services sociaux. C’est le service des installations matérielles ou le concierge (dans le cas des bâtiments en location) qui gère généralement les travaux de peinture et, en conséquence, la récupération des contenants de peinture. Les installations de santé et de services sociaux vivent quelques enjeux en lien avec la récupération des peintures, notamment :

  • Manque d’espace à l’intérieur pour entreposer la peinture dans un endroit sécuritaire
  • Mise en place d’un système adapté de récupération des peintures, amenant les générateurs à les récupérer plutôt que de les jeter à la poubelle
  • Importance de faire affaire avec un récupérateur reconnu, garantissant un traitement respectueux de la santé et de l’environnement

COMMENT GÉRER LA PEINTURE SELON LE PRINCIPE DES 3 RV ?

Pratiques d’approvisionnement – Acheter de la peinture recyclée fabriquée à partir des peintures récupérées dans le cadre de la REP est à envisager pour réduire les impacts environnementaux liés à l’achat de peinture. Par ailleurs, l’achat de produits présentant par exemple la certification canadienne Ecologo, garantit qu’ils contiennent moins ou aucune substance nocive pour la santé humaine et l’environnement. Rechercher de la peinture exempte de composés organiques volatils (COV) garanti une meilleure qualité de l’air intérieur, si cruciale dans des bâtiments dédiés à la santé !

 Réduction à la source –  Sélectionner uniquement quelques couleurs qui seront utilisées dans l’ensemble du bâtiment permet de réduire les quantités de pots encore pleins à entreposer et qui, bien souvent, sont récupérés après quelques années d’entreposage, sans plus avoir été utilisés.

Réemploi – Conserver les pots de peinture qui ne sont pas vides et réutiliser la peinture pour des travaux ultérieurs constitue une façon simple de réutiliser celle-ci.

 

Recyclage – Depuis la mise en place de la Responsabilité élargie des producteurs – peintures, il est très facile de faire récupérer gratuitement les peintures grâce au programme Éco-peinture. Les formats de contenants acceptés : 100 ml à 50 litres. Tous les produits rapportés doivent l’être dans leurs contenants d’origine. Afin qu’une ICI recycle sa peinture via le réseau d’Éco-peinture, il y a certains barèmes à respecter, entre autres, il ne faut pas qu’il y ait de produits non acceptés parmi le lot de produits à disposer. Autrement, il y aura des frais de disposition de 2$/kg pour tous les produits non acceptés. La liste complète des produits acceptés et refusés peut être consultée ici, ainsi que sur le site web d’Éco-peinture.

ÉTAPES À SUIVRE POUR METTRE EN PLACE OU AMÉLIORER
UN SYSTÈME DE RÉCUPÉRATION DE LA PEINTURE

1. Estimer les quantités
Estimer la quantité de peinture générée (poids) dans chaque installation. Si ces données ne sont pas disponibles, les statistiques d’achat de peinture donneront une bonne estimation du nombre de contenants générés en une année.

Connaissez-vous les volumes générés annuellement ?

2. Répertorier les départements générateurs
Identifier les départements qui en génèrent le plus (cf. loi de Pareto – identifier les 20% de départements qui génèrent 80% des piles) et concentrer les efforts sur ceux-ci dans un premier temps.

Savez-vous quels départements génèrent ces matières ?
Savez-vous si vous valorisez (réemploi, recyclage) cette matière actuellement ?

3. Contacter Éco-Peinture

Premièrement, assurez-vous que vos produits sont acceptés par le programme de récupération de la peinture, qu’ils sont dans leurs contenants d’origine et qu’ils sont bien fermés afin d’éviter des déversements. Si vos produits sont acceptés, trois solutions s’offrent à vous afin de bénéficier du service de récupération d’Éco-Peinture :

  1. Transporter directement les contenants de peinture à l’écocentre ou au magasin de peinture le plus proche. Pour cette option, vous devez d’abord vérifier avec le point de dépôt s’il est prêt à reprendre vos produits, et ce, avant de vous rendre sur place. Ce service est d’abord offert aux citoyens et certains points de dépôt ont le droit de refuser les produits provenant de votre établissement de santé et de services sociaux.
  2. Organiser un transport spécial pour récupérer vos résidus de peinture. Pour bénéficier d’un transport gratuit, vous devez avoir un minimum de 2 palettes qui correspond à près de 200 gallons. Sinon, vous pouvez assumer les frais de transport qui joue entre 50 à 125 $. Vous devez mettre sur palette vos produits (3 gallons de hauteur) et emballer le tout de pellicule plastique pour le transport.
  3. Louer à Éco-Peinture un bac de récupération au coût de 250$/an. Ce bac est d’une grandeur de 40’’ x 48’’ x 38’’, soit un volume de 1,2 m3, et il a une capacité d’environ 160 contenants de 3,78 litres. Si vous choisissez cette option, vous devez disposer de l’espace nécessaire pour entreposer le bac. Les employés qui y auront accès devront aussi suivre une courte formation de 20 minutes via notre site internet.

Pour bénéficier de l’option 2 et 3, vous devez d’abord signer une entente qui stipule, entre autres, que tous les frais de disposition pour les produits non acceptés vous seront facturés à 2 $/kg.
Pour de plus amples renseignements, il faut communiquer directement avec Éco-Peinture aux coordonnées suivantes :

Société québécoise de gestion écologique de la peinture (ÉCO-PEINTURE)
240, rue des Forges, suite 304
Trois-Rivières (Québec) G9A 2G8
Tél : 1-855-840-6559
Site web : www.ecopeinture.ca 
Courriel : info@ecopeinture.ca

QUOI FAIRE AVEC LES PRODUITS NON ACCEPTÉS PAR ÉCO-PEINTURE ?
En tant qu’institution, votre devoir est de vous assurer que vos matières résiduelles soient gérées de manière à respecter l’environnement et les exigences règlementaires de plus en plus nombreuses. Si vos produits ne sont pas acceptés par le programme d’Éco-Peinture, vous devez faire appel à une entreprise externe offrant le service de gestion environnemental des matières résiduelles dangereuses. En voici quelques-unes :

4. Exiger du fournisseur
La traçabilité des peintures et un rapport détaillé des quantités récupérées. Eco-peinture peut fournir un rapport détaillé des quantités qui sont acheminées à l’usine de récupération de Victoriaville. Cependant, une fois les produits triés, il est impossible d’obtenir une traçabilité sur le nombre de kilos qui ont été recyclés versus le nombre de kilos qui ont été valorisés.

Savez-vous où s’en vont ces matières une fois qu’elles quittent votre établissement ?
Exigez-vous un bilan annuel faisant état du devenir précis de ces matières (traçabilité) ?

5. Élaborer une procédure
Pour l’uniformisation et la pérennité du système de récupération des peintures.

6. Identifier le type de bacs à privilégier
En impliquant les intervenants terrain, identifier le type de conditionnement à privilégier et l’endroit où les placer. Ces décisions doivent se baser sur les quantités générées et l’espace disponible dans l’installation.

Dans quels contenants placez-vous ces matières ?
Combien de contenants avez-vous ?  Où sont-ils placés ?
Que faites-vous avec une fois qu’ils sont pleins ?

7. Mettre en oeuvre une campagne de communication
Permettant de sensibiliser et informer le personnel concerné dans l’établissement sur le système de récupération des peintures en place.

.

Impacts santé environnement

L’élimination non contrôlée des peintures peut menacer les sols et les nappes phréatiques. Les peintures conventionnelles contiennent des additifs chimiques, des pigments contenant des composés organiques volatils (COV), des biocides et même des métaux lourds pour empêcher le développement de moisissures et de bactéries. La plupart des peintures conventionnelles contiennent des COV qui sont des polluants chimiques domestiques et des gaz à effet de serre. Les COV les plus courants sont le formaldéhyde, le benzène, le toluène, des alcools, des solvants organiques et des gaz combustibles (propane, etc.). Les COV provoquent notamment des étourdissements, des nausées, de la fatigue mais aussi de l’asthme et des allergies. Les COV imprègnent les tissus et les carpettes et restent présents dans l’air intérieur pendant plusieurs mois. Les peintures à l’huile, à base de solvants organiques, possèdent aussi le niveau le plus élevé de COV.

Mentionnons enfin que la réglementation canadienne relative aux taux de COV admis dans les peintures permet d’avoir :

  • 250 g/l pour la teinture intérieure
  • 150 g/l pour la peinture non-mate

Il faut donc faire attention aux inscriptions « zéro COV » sur les pots de peinture qui ne veulent nullement dire que la peinture ne contient pas de COV mais que le taux de COV est bien inférieur aux normes canadiennes. En effet, les peintures « zéro COV » peuvent néanmoins en contenir jusqu’à 5 g/L.

La peinture Boomerang – Comment c’est fait ?

source : Boomerang

Peinture Boomerang – La peinture recyclée : un choix écologique

source : Boomerang

Cycle de vie