SAVIEZ-VOUS QUE…

L’industrie du textile est une grande consommatrice d’eau ! En effet, il faudrait 2700 litres d’eau pour produire un seul t-shirt en coton. Recycler les textiles permet donc d’économiser beaucoup d’eau. Il existe plusieurs entreprises d’économie sociale spécialisées dans la récupération gratuite et le recyclage des textiles.

CONTEXTE DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ
ET DE SERVICES SOCIAUX QUÉBÉCOIS

Les établissements de santé et de services sociaux sont de grands consommateurs de tissus, pensons notamment aux draps, serviettes de bain, uniformesdes employés et rideaux.

Aucune donnée relative aux poids de textiles générés par un établissement de santé et de services sociaux n’est disponible dans le portrait de la gestion des matières résiduelles dans le sous-secteur institutionnel au Québec dressé par NI Environnement et RECYC-QUEBEC.

Le nettoyage de toute ou une partie du linge peut être pris en charge à l’interne lorsque l’établissement possède une buanderie, ou à l’externe dans le cas contraire. Selon le mode de nettoyage, il y aura plus ou moins de textiles à gérer en fin de vie. En effet, lorsque le nettoyage est effectué à l’extérieur, les textiles sont souvent en location et c’est la buanderie qui gère alors les matières en fin de vie.

Les installations de santé et de services sociaux vivent quelques enjeux en lien avec la récupération du textile, notamment :

  • Manque d’espace à l’intérieur des bâtiments pour entreposer les textiles à récupérer
  • Manque de connaissance des systèmes de récupération gratuits qui existent
  • Manque de participation du personnel des départements générateurs souvent associé à un manque de connaissances des impacts liées à leur geste

COMMENT GÉRER LES RESIDUS ALIMENTAIRES SELON LE PRINCIPE DES 3 RV ?

Pratiques d’approvisionnement – Les textiles, réutilisables, sont à privilégier sur certains produits à usage unique en plastiques, par exemple des jaquettes. Par ailleurs, il convient de s’assurer que les textiles sont exempts de substances chimiques préoccupantes telles que :  retardateurs de flammes halogénés, phtalates, PVC, composés cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques. C’est ce que fait depuis 2006 Kaiser Permanente, l’un des établissements de santé et de services sociaux leader en santé environnementale en Amérique du Nord.

 Réduction à la source –  Compte-tenu de ce qui est mentionné dans « Pratiques d’approvisionnement », nous ne préconisons pas la réduction à la source des textiles dans les établissements de santé et de services sociaux, bien au contraire. Avoir des couturières sur place permet de prolonger la durée de vie des textiles.

Réemploi –  Les textiles déchirés peuvent être réutilisés à l’interne comme guenilles pour les travaux « sales » tels que la peinture ou la mécanique.

 

Recyclage – Les textiles qui ne peuvent être réutilisés à l’interne peuvent être donnés à des entreprises spécialisées qui vont les vendre à des recycleurs qui en feront des chiffons d’essuyage, du textile effiloché pour produire du feutre et des matériaux insonorisants. Il existe aussi une technique de recyclage le «  compoundage » pour les fibres synthétiques. Cela consiste à utiliser 100 % des fibres synthétiques et les mélanger avec des matières plastiques vierge pour la fabrication de produits plastiques.

 

ÉTAPES À SUIVRE POUR METTRE EN PLACE OU
AMÉLIORER UN SYSTÈME DE RÉCUPÉRATION DES TEXTILES

1. Estimer les quantités
Estimer la quantité de textiles générés (volumes ou poids) dans chaque installation. Si ces données ne sont pas disponibles, il est possible d’accumuler les textiles usagés dans des grands sacs transparents pendant un mois pour ensuite les peser et extrapoler les données sur une année.

Connaissez-vous les volumes générés annuellement ?

2. Répertorier les départements générateurs
Identifier les départements qui en génèrent le plus (cf. loi de Pareto – identifier les 20% de départements qui génèrent 80% du papier) et concentrer les efforts sur ceux-ci dans un premier temps.

3. Contacter différents partenaires de récupération et sélectionner le fournisseur
Sur la base des quantités générées annuellement, il est possible d’identifier le système et le fournisseur de collecte les mieux adaptés.

Savez-vous quel fournisseur collecte actuellement ces matières ?
Avez-vous signé un contrat ou une entente avec ce fournisseur ?
Connaissez-vous le contenu de ce document ?
Des frais sont-ils associés à ce contrat/cette entente ?
Avez-vous déjà effectué des visites surprises chez votre fournisseur ?

4. Exiger du fournisseur
La traçabilité des textiles et un rapport détaillé des quantités récupérées. Si la pesée n’est pas possible, un système maison de pesées peut facilement être mis en place.

Savez-vous où s’en vont ces matières une fois qu’elles quittent votre établissement ?
Exigez-vous un bilan annuel faisant état du devenir précis de ces matières (traçabilité) ?
Avez-vous élaboré une procédure pour assurer l’uniformisation et la pérennité du système de collecte que vous avez mis en place ?

5. Élaborer une procédure
Pour l’uniformisation et la pérennité du système de récupération des textiles.

6. Identifier le type de bacs à privilégier
En impliquant les intervenants terrain, identifier le type de contenants à utiliser et l’endroit où les placer. Ces décisions doivent se baser sur les quantités générées et l’espace disponible, mais aussi en fonction du système de collecte en place avec le partenaire de récupération.

Dans quels contenants placez-vous ces matières ?
Combien de contenants avez-vous ?  Où sont-ils placés ?
Que faites-vous avec une fois qu’ils sont pleins ?
Sont-ils fournis gratuitement par votre fournisseur de services ?

7. Mettre en oeuvre une campagne de communication
Permettant de sensibiliser et informer l’ensemble du personnel de l’établissement sur le système de récupération des textiles en place.

LA FACE CACHÉE SUR RECYCLAGE TEXTILE

source : Gaia et Dubos

Cycle de vie