HUILES ALIMENTAIRES USÉES

Une huile alimentaire est une huile végétale comestible, par définition liquide à la température de 15°C. Les huiles alimentaires sont constituées à 100 % de lipides soit d’environ 99 % de triglycérides, le reste étant composé principalement de lécithines et de vitamine E.

QUESTIONS ÉVALUATIVES

Quelles quantités d’huile alimentaire usée générez-vous ?

Savez-vous quels départements génèrent ces matières?
Connaissez-vous les volumes générés annuellement?

Comment récupérez-vous actuellement vos huiles alimentaires usées ?

Savez-vous si vous valorisez (réemploi, recyclage) actuellement cette matière ?
Dans quels contenants placez-vous ces matières ?
Combien de contenants avez-vous ?
Où sont-ils placés ?
Que faites-vous avec une fois qu’ils sont pleins ?
Sont-ils fournis gratuitement par votre fournisseur de services ?

Avec qui faites-vous affaire ?

Savez-vous quel fournisseur collecte actuellement ces matières ?
Avez-vous signé un contrat ou une entente avec ce fournisseur ?
Connaissez-vous le contenu de ce document ?
Des frais sont-ils associés à ce contrat/cette entente ?
Avez-vous déjà effectué des visites surprises chez votre fournisseur ?

Que devient la matière ?

Savez-vous où s’en va cette matière une fois qu’elle quitte votre établissement?
Exigez-vous un bilan annuel faisant état du devenir précis de cette matière (traçabilité)?
Avez-vous élaboré une procédure pour assurer l’uniformisation et la pérennité du système de collecte que vous avez mis en place?

OBJECTIFS GOUVERNEMENTAUX
Il n’y a aucun objectif associé à cette matière pour le moment. Notez cependant que cette matière entre dans la catégorie « Matière organique putrescible » pour laquelle il y a un objectif gouvernemental.

CONTEXTE
Bien que les établissements de santé possèdent des politiques de saine alimentation, il reste toujours des huiles à friture dans certains hôpitaux ainsi que dans les centres d’hébergement qui, à titre de milieux de vie, ne peuvent les éliminer totalement.

IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SANITAIRES
Consommer de l’huile usagée peut augmenter le risque d’hypertension.

Les huiles alimentaires usées, bien que n’étant pas assimilées à des déchets dangereux, doivent être bien gérées, sinon elles génèrent des nuisances et des surcoûts :

  • Rejetées à l’égout, les huiles bouchent les canalisations avec un risque d’inondation et d’odeurs, et elles surchargent les stations d’épurations car celles-ci ne peuvent pas les traiter en raison du fait que les bactéries utilisées pour épurer l’eau ne peuvent pas agir car elles sont asphyxiées par la pellicule qu’a formé l’huile sur l’eau. La présence d’huile dans le réseau peut alors entraîner des surcoûts de dépollution pouvant aller jusqu’à 60% des dépenses annuelles d’assainissement des municipalités ;
  • Rejetées dans la nature, elles asphyxient les cours d’eau ;
  • Jetées aux ordures ménagères, elles perturbent le fonctionnement des installations de traitement des déchets ménagers.

VALORISATION
Bien que les établissements de santé possèdent des politiques de saine alimentation, il reste toujours des huiles à friture dans certains hôpitaux ainsi que dans les centres d’hébergement qui, à titre de milieux de vie, ne peuvent les éliminer totalement.

Il existe de nombreuses compagnies spécialisées qui les récupèrent contre redevance. En effet, l’essor du biodiésel a fait quadrupler la valeur de l’huile alimentaire usée. Selon un représentant de la compagnie Sanimax, les huiles alimentaires (végétales) sont traitées dans leurs usines de Québec et d’Hamilton en Ontario. Dans un premier temps, les huiles sont décantées, filtrées et purifiées. Les gras sont alors utilisés pour fabriquer du biodiésel, des savons, de l’acide oléique, stéarique ou linoléique, selon le prix de chacune de ces commodités.