COUCHES ET CULOTTES D’INCONTINENCE

Conçue pour remplacer le lange, c’est une sorte de culotte absorbante pour l’incontinence qui peut être lavable ou jetable. Les premières couches-culottes jetables ont été inventées en 1956 et commercialisées à partir de 1961.

QUESTIONS ÉVALUATIVES

Quelles quantités générez-vous (par département ou unité) ?

Savez-vous quels départements génèrent ces matières ?
Connaissez-vous les volumes générés annuellement ?

Comment récupérez-vous actuellement cette matière ?

Savez-vous si vous valorisez (réemploi, recyclage) cette matière actuellement ?
Dans quels contenants placez-vous ces matières ?
Combien de contenants avez-vous ?
Où sont-ils placés ?
Que faites-vous avec une fois qu’ils sont pleins ?
Sont-ils fournis gratuitement par votre fournisseur de services ?

Avec qui faites-vous affaire ?

Savez-vous quel fournisseur collecte actuellement ces matières ?
Avez-vous signé un contrat ou une entente avec ce fournisseur ?
Connaissez-vous le contenu de ce document ?
Des frais sont-ils associés à ce contrat/cette entente ?
Avez-vous déjà effectué des visites surprises chez votre fournisseur ?

Que devient la matière ?

Savez-vous où s’en vont ces matières une fois qu’elles quittent votre établissement ?
Exigez-vous un bilan annuel faisant état du devenir précis de ces matières (traçabilité) ?
Avez-vous élaboré une procédure pour assurer l’uniformisation et la pérennité du système de collecte que vous avez mis en place ?

OBJECTIFS GOUVERNEMENTAUX
Actuellement cette matière n’est pas valorisable au Québec, il n’y a donc aucun objectif associé à cette matière pour le moment.

CONTEXTE
Les établissements de santé, principalement les centres d’hébergement, utilisent de grandes quantités de culottes d’incontinence. En hôpital, les culottes d’incontinence représentent environ 3,5 % de l’ensemble des matières résiduelles ; tandis qu’en centre d’hébergement, elles représentent environ 40 % de l’ensemble des matières résiduelles (données SSE). Non valorisables, elles sont assimilées à des déchets ultimes et finissent donc à l’enfouissement. En centre d’hébergement, elles représentent une part importante des dépenses liées à l’enfouissement.

IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SANITAIRES
Une couche ou une culotte d’incontinence jetable peut contenir jusqu’à 50 composants différents, qui restent alors au contact de la peau. Ces substances peuvent avoir des impacts sur la santé. Ainsi, le polyclate de sodium est souvent à l’origine d’irritations et d’éruptions cutanées sur les fesses. Par ailleurs, le blanchiment des couches jetables au chlore génère des produits toxiques comme les dioxines dont on retrouve des traces dans les couches elles-mêmes qui peut alors favoriser l’apparition de cancers. Elles sont aussi impliquées chez l’animal dans des dérèglements hormonaux, la baisse des défenses immunitaires, des problèmes de la fertilité.

En 2000, Greenpeace a par ailleurs trouvé du TBT (trybutil étain) dans des couches pour bébé jetables. Cette substances est absorbée par la peau, peut nuire au système immunitaire et endommager le système hormonal.

Par ailleurs, Les couches pour bébé et les culottes d’incontinence jetables envoyées à l’enfouissement et contenant des excréments humains non traités représentent une menace sérieuse pour les nappes phréatiques.

RECYCLER LES COUCHES ET CULOTTES JETABLES
Théoriquement, une fois séparées, les différents constituants des couches et culottes d’incontinence sont recyclables, à l’exception toutefois des polymères superabsorbants. Aucun système de récupération n’existe cependant actuellement au Québec.

En France, en 2009, Suez Environnement a développé le projet « Happy Nappy » avec le concours de l’ADEME qui a financé 40% du projet. Ce projet visait à :

  • Broyer les couches usagées afin de séparer leurs différents composants : 10 à 20% de plastiques, 10 à 20 % de fibres, 50 à 70% de déchets organiques et 5 à 10 % de polymères super-absorbants qui permettent aux bébés de rester au sec.
  • Isoler les plastiques du reste, en vue d’un recyclage spécifique.
  • Dégrader les matières organiques et les convertir en méthane par le processus biologique de méthanisation ; ensuite, les transformer en biogaz ou en compost. Le problème du recyclage des polymères super-absorbants était à l’étude.

Cependant, depuis 2011, nous n’avons plus entendu parlé de ce projet et il semble qu’il ait été abandonné.

La compagnie Knowaste LLC basée à Toronto possède des technologies brevetées pour le recyclage de produits hygiéniques absorbants et notamment les couches d’incontinence afin de les transformer en pâte à papier réutilisable et aseptisée et en composants

Knowaste - Nappy recycling process (en anglais)

Super Faiths - procédé de valorisation des culottes d'incontinence au Japon (en anglais)